18 Avril 2011 : Palaiokhora

On se lève de bonne heure pour réparer la grand voile dont deux coulisseaux ont lâchés ainsi que le point d’amure. Midir qui était alors de quart ne s’en était même pas rendu compte…

Un voilier Danois qui était a coté de nous a Port Galib, en Egypte, nous a doublé la veille au soir et vient se mettre a couple de nous car son pécheur qui lui servait de pare-battage s’en va pécher. C’est fou comme la mer (les mers !) sont petites en cette saison : c’est le premier voilier que l’on voit depuis Port Saïd.

On part en ville à la recherche d’internet, pour avoir la météo. Enfin un chocolat chaud avec du lait ! Ca paraît con, mais c’est quand même bien meilleur qu’avec de l’eau, comme il le font partout ailleurs. Est ce un de ces innombrables petits signes de la crise économique qui touche violement la Grèce depuis deux ans ?  Dans ces décors d’éternelles vacances, qui pourrait dire combien souffrent les habitants, en premier lieu les immigrées qui ne trouve plus de boulot, puis les fonctionnaires dont on a amputé le salaire, enfin tous les autres par effet ricochet ? La vie semble s’écouler aussi paisible et belle qu’il y a 8 ans, quand nous étions venu barouder en mer Egée.

Mais aujourd’hui il y a du lait dans le chocolat, et ça c’est peut être un signe de la reprise ! Ou juste que l’on se trouve dans un endroit hyper touristique… il y a des allemands, des hollandais, des anglais et des anglaises partout, et tant mieux pour l’industrie touristique locale. Du coup on fait aussi nos touristes, on en profite pour écrire quelques cartes postales, acheter du Raki, de huile d’olive et du miel pour la traversé, pour la famille et pour les potes. On téléphone aussi a la marina de Martigues pour discuter des conditions de mise en vente de Loungta, et on essaie de négocier à la baisse la com du vendeur ;-) C’est pas gagné, du coup on hésite toujours avec port saint louis du Rhône.

Aller, on va quand même pas passer nos vacances ici, non ? Surtout que des vacances on en a plus beaucoup.

A 15h on est partit, a la voile entre les congestus qui s’accrochent aux sommets escarpés de l’ile. Ciel de traine magnifique, coucher de soleil a couper le souffle, d’ailleurs le vent en est complètement tombé ! On file tantôt au moteur tantôt à la voile selon les passages des nuages. Mais la nuit est rude : le vent monte a 5 beauforts et l’on se retrouve au prés dans des vagues qui commencent a déferler. Pourquoi faut t’il que ce soit toujours la nuit que les conditions soit le pire ? Y a t’il une explication rationnelle ou est ce une impression de mon cerveau soumis a cette peur ancestrale et instinctive, de l’époque ou les grands prédateur sortaient chasser de nuit et attaquaient les grottes dont le feux s’était éteint ? Mais la pleine lune onduleuse brille parfois entre les nuages et éclaire alors la mer tremblante d’un de ses rayon blanc qui font oublier tout le reste…