19 avril 2011 : Une hirondelle fait mon printemps
Le lever de soleil entre les énormes formations orageuses à l’ouest de Cythère. L’une d’elle nous passe dessus, je prends deux ris en avance et me réfugie dans le carré avec une belle petite hirondelle venue elle aussi s’abriter de l’averse. EN quelques minutes le vent monte de 0 à15nds et retombe une heure après aussi vite qu’il était arrivé. Entre temps le bateau est passé par toutes les allures et il a bien fallu le régler, sous la pluie ! Heureusement l’hirondelle est là pour me réchauffer le cœur. Je l’emprisonne à l’intérieur pour tenter de l’apprivoiser, mais elle s’effarouche et cherche désespérément une sortie, alors je lui ré-ouvre la descente. Elle hésite puis s’envole sous la pluie revenue, je suis triste de l’avoir effrayé. Mais elle revient au bout de quelque minutes se percher a nouveau sur la corde au milieu du carré ! Je réussi patiemment à l‘approcher, jusqu’à quelques centimètres, mais je ne peux la convaincre de monter sur ma main. Elle pousse des petits sifflements mais ne semble pas avoir peur. Pourquoi depuis des millénaires l’homme qui se dit si intelligent n’a t’il jamais appris le langage d’aucun animal ? L’orage passe et ma passagère s’envole, reprend le large.
Midir se réveille vers 13h, le soleil revient, on remet le moteur, et je saute a l’eau : 17°C ça revigore !
Nous réussissons a hisser le spi une petite heure dans l’après midi, mais le vent tourne vite : on fait ensuite du prés. Puis du moteur car il tombe en début de soirée, accompagné vers la sortie par le soleil dans sa sublime parure de nuages écarlates.
Au même moment les hautes montagnes enneigées du Péloponnèse se découvrent pour prendre une teinte de bronze et d’or, impressionnant spectacle qui nous fait rêver à de nouveau voyage : pourquoi ne pas revenir un jour découvrir ce pays en kayak, en vélo…