22 avril 2011 :Des dauphin des etoiles et du destin des oiseaux

Bon Anniversaire petite sœur !!! J’hésite a contacter un cargo qui nous passe tout prés pour lui demander de t’envoyer un petit mail de ma part… mais internet est souvent payant pour les cargos et puis rien ne presse, l’important c’est que je pense bien fort à toi et je te le souhaiterai dès que nous capterons le réseau Italien, si il me reste un peu de crédit sur ma carte italienne.

Au matin nous pensons proposer la liberté aux petits pensionnaires du Tupperware, que nous avons surveillé toute la nuit pendant nos quarts…et nous découvrons que l’un d’eux ne bouge plus : Malgré l’eau l’air et la nourriture prodigués, il est bien raide, mort. De stress, de fatigue ? Triste fin en tout cas. Une petite prière au cœur nous le jetons à l’eau, ou il aurait sans doute fini de toute manière. Combien de ses petits oiseaux meurent d’épuisement sur le chemin de leurs folles  migrations, allant parfois jusqu’en Asie du sud-Est, jusqu’aux falaises des rivages thaïlandais ! Quelle impact sur l’équilibre de la nature si nous pouvions tous les sauver ? Le second mourra peut après en début d’après midi et rejoindra son compagnons au  paradis des non-élus de la dure sélection naturelle.

Pendant que nous nous occupions des oiseaux, et un peu du bateau quand même, le vent est tombé : après un jolie bord de presque 100milles nous remettons au moteur, et nous adonnons sous un soleil voilé à nos activités de croisière : bain, plongeon, pèche (tentative de), lecture du journal ou même de la bible, écriture, musique ou bouffe, cette dernière nous occupant une bonne partie du temps. On commence aussi à briquer le bateau, histoire de faire bonne impression à Martigues lors de notre arrivée.

En fin d’aprem des dauphins nous accompagnent : enfin !!! Cela faisait bien quelques semaines que nous n’en avions plus eu le plaisir, mais il faut dire qu’avec ce qu’il reste de poisson en méditerranée (en témoigne notre traine toujours bredouille) ils se font plus rares de nos jours que l’lorsque nous étions partis en Grèce… il y a 15 ans déjà, avec la famille et les cousins. Mais aujourd’hui c’est comme dans mon souvenir : ils glissent souplement devant l’étrave, sans paraître faire un mouvement, comme portés par la vague du bateau, et dans l’eau translucide impeccablement lisse nous pouvons voir la malice enfantine du jeux et l’intelligente curiosité de leur regards. Ils vont et viennent à l’avant, souvent par deux ou  trois en un ballet parfaitement synchronisé, puis se mettent a sauter hors de l’eau  a plus d’un mettre donnant des coup de queue a pleine vitesse à la surface, quel spectacle ! Mieux qu’Aqualand ;-)

La nuit tombe, noire comme la nuit noire, mais le long de la coque et dans le sillage, l’eau resplendit de plancton…qui scintille aussi autour des dauphins que l’on devine virevoltant autour de nous dans une trainée de poussière d’étoile, tel des comètes sous marine. Sous marines, vraiment ? Je prend alors conscience d’un phénomène tout a fait extraordinaire : tout autour de nous, il m’est impossible de définir la limite entre ciel et mer tant l’eau est lisse et le ciel obscur. Avez vous déjà vu des centaines d’étoile se refléter dans l’eau tout autour de vous ? Les lumières d’un cargo qui passe au loin semblent faire partie de la voie lactée! Vertigineux et troublant spectacle, l’impression pour la première fois du voyage d’être sur un vaisseau spatial.

Profitant du moteur qui nous procure plus d’électricité que nous n’en avons besoin, nous dinons avec Steve Mac queen dans « Getaway ».