26 – 30 mars : Sataya – New Egypt

Le vent a faibli, mais un bon force 5 persiste à lever la houle et les vagues que Loungta et son équipage affrontent vaillamment : après 4 jours d’immobilisation, quelle extase d’avancer enfin. L’étrave bondie, le gréement gémi, et les virement de bord s’enchaine en rasant la côte, jubilatoire ! Le « jeux avec les vent n’est pas aisé et donne lieux a de petite tensions, parfois plus. Mais le 28 au matin nous passons Marsa Alam et décidons de tenter Port Galib avant la nuit, 42NM plus loin…

Nous arrivons de nuit, quelques providentielles boués de chenal eclairé nous mènent au quai sans que la capitainerie ne daigne répondre à la VHF. Mais c’était trop beau : une vedette du port vient nous rattraper pour nous conduire à l’immigration.  Problèmes (pas de visa de sortie d’Egypte, parce que c’était la révolution M’sieur !), paperasse et facture de 80$. « Welcome to new Egypt » ou rien n’a vraiment changé.

Dam s'entête, décidé à pas se laisser faire les poches, et on fait le siège du quai toute la journée du lendemain en plein soleil. Midir craque et temporise en payant lui meme toute la somme. Dam le remerciera quand il perdra sa carte bleu quelques heures plus tard (pour la seconde fois du voyage !), avalée par une machine a qui il n’avait pas donné le bon code.

Course orgiaques, bières et chicha, bienvenue au paradis du tourisme de masse et des faux décors.

Deux belges nous laissent encore sur les dents.

Le lendemain on fini les courses, et on se casse de cet enfer ! Non sans faire le plein de gasoil, on a quand même cramé 130L depuis Massawa, mais ça doit être bien peu par rapport à la moyenne des autres voiliers.