20-25 février : Asmara – Filfil

Une capitale africaine pas comme les autres : si ce n’est plus l’ennuie mortel que décrivait Ruffin, ce n’est plus non plus la « Dolce Vita » que vante le lonely planet… mais tout de même : assis à la terrasse d’un vieux café qui n’a plus d’italien que le nom, nous nous délectons de ce breuvage originel, de l’air montagnard, des silhouette vivifiantes et enfin non voilées qui nous jettent des regards gloussants. Pas de klaxon, d’embouteillage, ni saleté ni poussière, et pas plus de misère apparente que dans nos villes européennes.

C’est « l’hiver » ici, et le soir les grosses couvertures de l’Africa Pension, recommandée par Zorba, sont les bienvenues.

Les premiers rayons chauds du soleil dans l’air translucide et frai nous rappellent les alpages du briançonnais en été… tout fringant nous partons faire notre « travel permit» pour Keren, dont le marché au chameaux hebdomadaire à lieux ce matin. Echec, car il faut une demi-journée pour les obtenir. Visite de la ville a l’architecture atypique, de l’ambassade et sa reposante bibliothèque, de la cathédrale et de son imprimerie… ou Damien rencontre Semhar !

Il l’invite a déjeuner, puis a diner, tandis que Midir fera la tawa avec les expats de l’alliance française.

Midir souhaite rester un peu à Asmara, Dam renonce a partir seul a Keren, et tente de se faire soigner une petite angine à l’hôpital… une expérience. Plutôt positive, après 3h d’attente.

Mal de terre ou des montagnes, nous sommes tous deux en petite forme cette soirée la. Cours de conversation a une charmante autochtone et concerto de chant liturgiques Geez, puis dodo.

Retrouvaille a 6h du mat avec Semhar, qui peu prendre 2 jours ! Dam et elle filent à Filfil avec l’unique bus de 7h, Midir qui a des dossiers en cours tentera de les rejoindre ce soir en stop.

Après l’aridité du haut plateau, Filfil est une oasis de verdure : chaleur humide, jungle luxuriante, royaume qui se prête à l’aventure mais que nous devons partager avec les grands singes Gélada, des oiseaux, des antilopes et des.. guépards.

Midir prend un bus pour Keren, s’arête à la jonction pour Filfil d’ou il attend en vain un véhicule et commence a marcher sur la route déserte. Une nuit d’encre tombe sur la jungle, Dam et Semhar rentre de justesse à « l’hôtel » pour le « traditional coffee », et la confection de l’engera Midir rencontre des militaires-cultivateurs qui l’héberge pour une nuit à la belle étoile.

Une voix réveille Dam et Semhar à l’aube : Midir ! Les retrouvailles… Malgré le tenancier qui tente de nous retenir de force pour un problème de vielle chaise cassée on s’entasse bientôt dans LE bus pour Massawa.

Retrouvaille avec Loungta, déjeuner chez Mahari l’oncle pêcheur de Semhar, et diner avec nos pote de Vinci dans leur luxueuse villa. Ouzo les pieds dans l’eau.