03 Octobre – 14 Octobre: Port Say - Cherchel - Alger - Bejaia - Skikda - El Kala
Nous n’avons pas pris le visa pour l’Algérie, et de plus nous devons speeder pour retrouver Isa en Sicile, la traversée va être rapide. Pour la peine Midir met en service le pilote automatique qui jusqu’à présent ne nous a pas été utile, le régulateur suffisant bien
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Croyant nous arrêter pour une dernière escale au Maroc, nous nous arrêtons non pas à Saïdia mais à Port Say, en Algérie, drapeau marocain au mât. Merci l’Imray pour ces coordonnées fausses ! Les douaniers sont médusés mais après palabres avec la hiérarchie ils nous laissent repartir.
Nous remettons la voile au près, pêchons dorades choryphènes et bonites en rafale (et ce sera pareil sur toute la côte algérienne, on en refilera même aux pêcheurs), et sommes contrôlés régulièrement par les gardes côtes à la VHF. Nous feintons d’ailleurs la panne moteur pour nous arrêter à l’ilôt Colombi pour une apnée chasse rapide… Puis escale à Cherchel au quai des gardes côtes, impossible de sortir du bateau, mais pour compenser les militaires nous amènent le pain gratuitement ! Midir essaie de parler arabe… La navigation continue au portant et régulateur d’allure jusqu’à Alger. Toujours impossible de débarquer, on repart direct.
Le vent est annoncé monter à force 7 au portant on est confiant. Au cap Sigli, le vent tourne rapidement, force 6 NW. A deux, difficilement, on sort le tourmentin et on range la grand voile,en préparation d’évènements futur. Midir repart dormir mais à la barre Dams part au lof, impossible de ramener le bateau, arcbouté sur la barre. Direction la côte (3 milles), à sec de toile à 5 nœuds ; la mer est bien formée, cassante et l’anémo indique force 8 rafale à 9. Midir réveillé en tambourinant sur les sièges du cockpit, on met le moteur qui démarre au poil et nous permet de redresser… Loungta a sec de toile surf a 9noeud sur l'enorme houle lissé par les puissantes rafales. Mais aprés avoir frolé le May-Day, l'ambiance s'est détendue, on pernd meme le temps de sortir 'appareil entre deux déferlantes. Le vent se calme un peu au Cap Negro et l’arrivée à Bejaïa au petit matin est magnifique après la saucée de la nuit. Le port, lui.. est un gros port de commerce, mais nous obtenons notre premier laisser passer en algérie! C'est partit pour une courte balade en ville et courses de légumes frais.
Pour la suite, Skikda ou les gardes cotes sont bien sympas puis El Kala pour faire le plein (13 centimes du litre !) avant entrée en Tunisie. Sadines fraiches, bon tabac local, scéance de peche avec quelques jeunes trafiquants de corail désoeuvrés. On se chante une dernière fois Aïcha avec des jeunes algériens rencontrés sur le port, puis quelques belles heures de voile entre les cumulus, pour accoster à Tabarka en Tunisie.